Monographie sur Villesèque non datée et non signée, qui semble t'il a été écrite par un instituteur avant 1900, les informations sur la géologie sont assez fantaisistes et les données historiques ne sont pas très fiable. Ce document reste toutefois très intéressant.
En voici la présentation dactylographié:
Arrondissement de Cahors Canton de Luzech |
Description générale de la commune de Villesèque |
La commune de Villesèque est bornée au nord par les communes de Trespoux de St Vincent et de Cambayrac, à l’est par celles de Labastide Marnhac et de Cézac, à l’ouest par celles de Cambayrac et de Sauzet et au sud par celle de St Pantaléon.
La superficie est de 2334 hectares, elle est la plus vaste du canton.
Située sur un plateau dont l’altitude est de 230 mètres environ, cette commune est formée en majeure partie d’un sol peu fertile. Quoique maigre et aride en certains endroits ce sol n’en est pas moins fécond lorsqu’il est bien cultivé. La vigne et les céréales y croissent assez bien. Lesvins mêmes de Villesèque ont quelque réputation. Ordinairement fait rouges, ils sont estimés pour les coupages. Aussi atteignent ils toujours des prix assez élevés. Autrefois et en général les habitants de Villesèque étaient peu aisés. Aujourd’hui, ils sont aisés et prospères. En effet, la commune qui était très boisée, ne l’est guère actuellement qu’en minime partie, car l’activité de ses habitants a remplacé ces friches par des vignes plantureuses qui feront assurément leur richesse si le phylloxéra ne les atteint pas. Malheureusement il en commis des ravages.
Beaucoup de terrain est encore inculte, celui la sert de pacage aux troupeaux de moutons. Il existe peu de bois, lesquels sont peu propres à la construction des bâtiments, on ne les utilise guère que pour le chauffage.
D’excellentes prairies naturelles situées à l’est de la commune et baignées par la grande Barguelonne et qui prend sa source au lieu dit St Jean , produisent un foin sain pour les bestiaux. Les prairies artificielles telles que sainfoin, luzerne, trèfle n’y sont pas cultivées.
En résumé ce pays quoique peu fécond serait susceptible d’améliorations.Par le moyen des engrais on pourrait obtenir des résultats assez satisfaisants. L’étendue du territoire étant trop vaste comment se procurer le fumier nécessaire ? Les engrais commerciaux tels que phosphates de chaux guano n’étant utilisés, il sera toujours impossible de faire face à cette insuffisance.
La population de la commune est de 861 habitants, elle est disséminée ainsi qu’il suit : Villesèque ch. Lieu de la section ; hameau de Trébaïx et villages de la pélissière, les Salles et la Montagne. Les principales voies de communications sont : 1°) La route Départementale N° 11 de Cahors à Valence d’Agen passant par Montcuq, Lauzerte, etc. correspondant avec la route N° 17 de Villesèqueà Agen. 2°) Chemin de grandes communication N° 77 de Cahors à Valence passant par Roquebilière. 3°) Chemin de grande communication N°34 de Catus à Montcuq passant par Douelle. Plusieurs chemins d’intérêt commun et enfin un nombre assez considérable de chemins vicinaux ordinaires.
Le sol de cette commune est formé de couches très diverses, on y distingue les terres franches ou siliceuses, les terres légères ou argileuses et les terres fortes ou calcaires. Celles ci occupent un tiers de la surface. Parmi les produits agricoles, nous citerons principalement le vin .Viennent ensuite les céréales, le blé, maïs avoine, seigle, orge et épeautre. Le lin, le chanvre et le tabac exigeant des terrains riches et peu pierreux n’y sont pas cultivés.
Les animaux domestiques sont : le bœuf, le cheval, l’âne, le mulet, et le mouton. ( Les porcs, les canards, les oies, les poules, coqs et pintades font partie de la basse cour).
Parmi ceux sauvages : le lièvre, le lapin, le renard et la fouine. En somme, le pays est assez giboyeux et le gibier qu’on y rencontre est celui déjà précité, la perdrix, la caille, et en hiver beaucoup d’oiseaux de passage tels que canards sauvages, bécasses, grives, etc.
Dans son commerce et industrie, Villesèque possède deux moulins mus par le vent, deux auberges et cafés et foires le 8 mai et le 24 juin, jour de la fête patronale. Les principaux débouchés sont Cahors, Montcuq et Sauzet.
L’habitant de Villesèque est attaché à la terre qui l’a vu naître, peu industrieux, il se livre journellement à un rude labeur, pour cultiver ce sol ingrat qui demande pour produire beaucoup de travail. Généralement chaque habitant est propriétaire, c’est à dire qu’il possède une étendue de terrain plus ou moins grande et comme il est laborieux et actif, il cherche à lui faire rapporter le plus qu’il peut et vit comme l’on dit en "travaillant", (Aussi n’existe il pas de fermiers)
Néanmoins comme le Villeséquois est ennemi du luxe et qu’il fréquente peu les lieux publics, il parvient à réaliser quelques économiesqui lui procurent l’aisance et l’abstiennent de se livrer à la mendicité.
Les revenus de la commune sont de 151 fr , son impôt est de 1874 : 50, et elle est grevée de 36 centimes pour les dépenses ordinaires et extraordinaires.
L’école des garçons existe depuis 1835. Deux maîtres seulement ont exercédans cette localité M. Dutilh Antoine et M. Dutilh Alfred instituteur actuel. Celle des filles existe depuis 1861, deux maîtresses ont exercé, Mme Vialas (sœur Basile) et Mme Lades (sœur Ursule)institutrice actuelle.
L’école actuelle des garçons fut construite en 1858. Déjà elle était dans un état de délabrement complet par suite de la mauvaise façon. Aujourd’hui elle est en voie de réparation ; lorsqu’elle sera restaurée complètement, la salle de classe et le logement de l’instituteur seront convenables.
Quant au mobilier scolaire, il est en fort mauvais état et incomplet. Deux cartes, celle de France et d’Europe et des tables peu en état de servir.
Comme on commence à connaître le prix de l’instruction, les enfants de la commune sont envoyés plus régulièrement à l’école. Les parents savent qu’il est de leur devoir de les faire instruire ; aussi, doit-on louer leurs efforts qui tendent à régénérer la France sous le rapport de l’éducation et du patriotisme, à la rendre enfin toute nouvelle. A l’exception de quelques-uns tous la fréquentent. Les absences mêmes qui autrefois étaient plus communes tendent à se faire plus rares. Comme les trois quarts des élèves sont obligés de venir de loin, quelquefois en hiver les intempéries de la saison les obligent à s’abstenir. En été, les parents les retiennent encore pour vaquer aux travaux des champs.
On pourrait remédier à ce défaut d’assiduité par la création d’une école de hameau à Trébaïx (le conseil municipal de la commune a déjà émis le vœu pour qu’elle fut créée). Cependant et il faut l’espérer dans quelques années, on ne trouvera pas un illettré. Ily en a encore quelques uns ; des mariages faits en 1879, 13 ont signé l’acte et 3 n’ont pas signé, dont deux garçons et une fille ; et dix conscritsont signé et quatre ne l’ont point fait.
Historique : Sous le rapport de l’historique, peu de détails à fournir. Les documents, d’après les récits communiqués par les plus anciens de la commune, Villesèque n’était point situé au lieu où il est actuellement. Son emplacement était au lieu dit St Jean. Là on y a trouvé des vestiges de l’église paroissiale. La place même d’un couvent de Chartreux y était marquée. Aujourd’hui toutes traces ont disparu. L’église de Villesèque dont le maître-autelest remarquable par les boiseries sculptées qui remontent au XV ème siècle, était la chapelle d’une succursale de l’autre, On voit encore les débris du monastère qui servait de résidence à ces moines. La révolution de 1789 le démantela.
A Trébaïx, on voit une tour, restes d’un couvent ayant appartenu à l’ordre des chevaliers de Malte.
La légende cite le mont Bourdille, comme étant de temps immémorial le rendez-vous des chasseurs et étant la limite des quatre cantons suivants : Cahors, Luzech, Montcuq et Castelnau.
A un kilomètre, la légende fait retrouver encore la fontine de St Jean. Les eaux de cette source ont la réputation de guérir les maladies de yeux, ainsi que celle des jambes. Aussi tous les ans, le 24 juin et pendant huit jours consécutifs y accourt-on des communes environnantes prier le saint pour obtenir des guérisons.
Des reliques de St Jean sont actuellement dans l’église de Villesèque.